Les calfeutrants (scellants) sont des matériaux flexibles qui rendent étanches les espaces entre deux structures différentes, permettant ainsi à ces dernières un mouvement et une dilatation indépendantes l’une de l’autre.
Le produit parfait
Pour qu’il en soit ainsi, le scellant choisi doit être flexible et adhérer à la perfection aux deux surfaces qu’il relie ensemble. En fait, son adhérence optimale fera la différence.
Le rendement efficace d’un calfeutrant dépend de plusieurs facteurs : Tout d’abord sa composition : moins il est dilué, plus il est performant. Certains calfeutrants vendus sur le marché sont destinés aux ouvriers du dimanche. Ils permettent la réalisation de joints parfaits, mais leur durée de vie utile sera plutôt courte, soit deux à cinq ans.
La qualité sans compromis
À l’inverse, un calfeutrant de qualité s’applique difficilement et doit être « tôlé ». Ce terme veut dire qu’il faut utiliser un bâton pour obtenir une finition lisse à souhait. Attention : avant de l’appliquer sur quelque surface que ce soit, il faut s’assurer qu’elle est propre, encore qu’il soit impossible d’éliminer complètement les scellants à remplacer.
Comme il subsistera toujours des traces de l’ancien scellant, il faut absolument vérifier si le produit de remplacement sera compatible avec son prédécesseur, afin d’éviter qu’il ne se décolle. Le Groupe Fenestra utilise des apprêts pour garantir cette adhérence. En fait, nous procédons à des tests spécifiques, par exemple en appliquant le scellant avec ou sans apprêt pour comparer les résultats. Nous l’arrachons ensuite quelques semaines plus tard, ce qui permettra de mesurer la force à déployer pour y parvenir. Cela donnera une bonne indication de son degré d’adhérence.
Attention
Sachez par ailleurs qu’il ne faut jamais appliquer un nouveau scellant avant d’avoir retiré l’ancien, car il lui faut à la fois joindre deux surfaces et être en suspension entre elles. Pour cette raison, on insère une tige en mousse dans l’interstice située sous le nouveau joint, afin d’éviter qu’il ne se fende en deux.
Ceux qui utilisent des scellants doivent connaitre les méthodes recommandées par leurs fabricants. Trop souvent, ils ne le font pas et s’en remettent à leur instinct. Pourtant, certains produits exigent une attention particulière, faute de quoi le produit utilisé pourrait se décoller après quelques heures seulement.
Matériaux capricieux
Le PVC et la brique, dont le coefficient de dilatation est élevé, illustrent à quel point ces deux matériaux joints par un calfeutrant sont parfois problématiques. Non seulement le produit doit être d’une grande qualité, il faut aussi l’appliquer dans les règles de l’art. Rappelons qu’un calfeutrant extérieur est mis à rude épreuve lors d’écarts de températures extrêmes.
En dernier lieu, la couleur du scellant est un autre volet à ne pas négliger. Au besoin, on peut y amalgamer des teintes, afin que le tout s’harmonise à la couleur des cadres de fenêtres. N’oubliez pas qu’un calfeutrant doit être entreposé dans des conditions idéales, c’est-à-dire à l’abri du gel ou de la chaleur intense. Autrement, son rendement s’en verra affecté. Et sachez aussi qu’il ne faut jamais utiliser un calfeutrant périmé.
Rappel :
Les scellants sont garantis à vie, mais des frais de main-d’œuvre vous seront perçus, advenant qu’il faille réappliquer un calfeutrant qui n’a pas tenu le coup. Le prix du produit est négligeable en comparaison de celui exigé pour l’appliquer.
Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, les calfeutrants n’améliorent pas l’efficacité énergétique d’un immeuble. Ils assurent plutôt son étanchéité à l’eau.
Il n’est pas rare que des entrepreneurs appliquent du nouveau scellant directement sur l’ancien. Pour éviter que cela ne se produise, exigez la preuve qu’ils ont retiré le calfeutrage usé et qu’ils l’ont déposé dans un sac, afin que vous puissiez le constater de visu.
En ce qui a trait aux immeubles commerciaux, seuls les ouvriers, Manœuvres et Compagnons munis d’une carte de compétence peuvent appliquer du scellant. Son application suppose l’emploi d’une technique qu’il faut maîtriser. Ceux qui le font doivent être animés par une passion et motivés par la satisfaction du travail bien fait.
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